Chaque émotion a quelque chose à nous dire. Elle nous permet de nous adapter à un monde en mouvement incessant. Si nous n’éprouvions rien, nous ne pourrions survivre.
Chaque émotion vient nous dire qu’un de nos besoins fondamentaux est mis à mal, besoin d’intégrité physique, besoin de sécurité, besoin d’identité, besoin de sens…
Parmi nos quatre émotions de base (joie, peur, tristesse et colère), la colère répond à notre besoin d’identité, d’appartenance, d'”être soi parmi les autres”.
Elle survient souvent après la peur, quand nous n’avons pu répondre à notre besoin de sécurité, par la fuite notamment. Dans une situation jugée “dangereuse”, où nous sentons notre “place” menacée, nos limites dépassées, la colère nous permet d’agir, de lutter, de nous opposer, de faire front…
La colère est donc l’émotion du combat.
Le sentiment de frustration peut engendrer de la colère. On peut le voir aisément chez les enfants, capables de piquer des crises impressionnantes quel que soit le contexte. Chez les adultes, il y a des situations où l’on ne peut la laisser s’exprimer. Il y a des colères rentrées par exemple, qui à terme, se retournent contre nous-même, épuisant notre organisme, notre Foie tout particulièrement, siège de cette émotion.
L’énergie de la colère est jaillissante, comme l’énergie du printemps à laquelle elle est associée selon la Médecine Traditionnelle Chinoise.
Des études prouveraient que nous avons naturellement tendance à inhiber notre colère face à quelqu’un de beaucoup plus “fort” que nous. L’instinct de survie sans doute !
Bien qu’émotion universelle, la colère n’est pas exprimée par tous de la même manière. Ses manifestations physiques sont plus souvent inhibées chez les femmes qui produisent moins de testostérone que les hommes, une hormone qui augmente l’agressivité. Certaines cultures dans le monde répriment même les manifestations de la colère. En Asie par exemple, il est très mal vu de se mettre en colère.
Enfin, à chacun sa manière d’évacuer les tensions provoquées par cette émotion : par le sport pour certains, le déplacement sur un objet voire une autre personne pour d’autres…
Les fonctions de la colère :
Emotion du combat, elle a deux objectifs distincts et complémentaires.
Dans un premier temps, le corps tout entier se mobilise. Nos muscles se tendent, nos mâchoires et nos poings se serrent, notre visage devient menaçant, notre voix augmente de volume, nos vaisseaux se dilatent pour faciliter la circulation sanguine…
Et nous permettre dans un second temps d’attaquer et d’intimider l’autre pour le dissuader, et si possible éviter le combat, quitte à s’imposer sur son territoire, dans son espace d’intimité. Au risque d’ailleurs que se sentant agressé à son tour, il se mette en colère également, et c’est là que les choses parfois se gâtent !
Avant d’en arriver là, quelques solutions naturelles s’offrent à nous pour désamorcer la colère avant qu’elle n’explose, ou quand elle devient trop envahissante…
- Synergie d’huiles essentielles pour apaiser colère, irritabilité, impatience…
Dans un flacon de 10ml, mettre 30 gouttes d’HE de camomille noble (Chamaemelum nobile), 20 gouttes d’HE de romarin verbenone (Rosmarinus officinalis CT verbenone), 20 gouttes d’HE de marjolaine à coquille (Origanum marjorana) et complèter avec une huile végétale de calandula. Appliquer quelques gouttes du mélange à l’intérieur des poignets et sur le plexus solaire, si besoin 3-4 fois de suite, tous les 1/4 d’heures (réservée à l’adulte).
- Synergie de Fleurs de Bach…
Prendre 2-3 gouttes du mélange suivant directement sur la langue 3 à 5 fois par jour (pour l’adulte / 1-2 gouttes diluées dans un verre d’eau pour l’enfant). La fleur de prunier (Cherry plum) pour aider à contrôler les manifestations d’humeurs incontrôlables, à ne pas céder à ses impulsions / La fleur de houx (Holly) pour aide à limiter l’agressivité / La fleur d’impatience (Impatiens) pour apporter calme et sérénité et permettre le relâchement des tensions physiques et mentales.
- Gemmothérapie…
Le bourgeon de tilleul (Tilia tomentosa), notamment pour les enfants*. 5 à 10 gouttes dans un verre d’eau hors repas en 1 à 2 fois par jour pour l’adulte. *Pour l’enfant, pas plus d’une goutte par kg de poids.
Dans les situations où la colère (exprimée ou rentrée) persiste, qu’elle soit justifiée ou non, un travail de draînage du Foie peut s’avérer utile. Votre naturopathe saura vous conseiller et vous accompagner.